L'Abbaye de Fontevraud
Visitez l'Abbaye Royale de Fontevraud & le musée d'art moderne Cligman
Les temps fort de l'été 2024
La nuit des Musées: samedi 18 mai 2024 - entrée gratuite au musée entre 19h et 23h
Exposition Bernard Buffet: 8 juin au 29 septembre 2024
Les Etoiles de Fontevraud: 16 juillet au 25 août 2024 (sauf lundi) - son & lumière
******
Le musée d'art moderne - la collection Cligman
L'Abbaye de Fontevraud a inaugurée le 19 décembre 2020 son nouveau musée d'art moderne (1726m2), qui présentera 900 œuvres d'art des époux Cligman. Ces collectionneurs ont commencé leur collection dans les années 1950 puis ont fait don d'une partie de leur riche collection à l'abbaye, composée de grands noms (Toulouse-Lautrec, Degas, Rodin, Van Dongen, Delaunay, Richier, Buffet, Derain...) mais également de l'art africain et asiatique, qui rejoindra ce nouveau musée installé dans le bâtiment de la Fannerie, les anciennes écuries de l'abbaye.
Fondation de l' Abbaye
En 1096, Robert d'Arbrissel reçoit du pape Urbain II en visite à Angers, une mission de prédication. Il s'installe entre 1099 et 1101, avec l'aide de Pierre II, évêque de Poitiers, dans un vallon nommé Fons Ebaudi et entreprend les fondations de l' Abbaye. Le premier protecteur est le seigneur de Montsoreau, puis Ermengarde d'Anjou, membre de la famille comtale angevine. Fille de Foulque le Réchin, elle fait ratifier par son frère, Foulque V, ses dons à l'abbaye de Fontevraud. Elle s'y retire vers 1112. La fondation rencontre un grand succès très rapidement. En 1115, Robert d'Arbrissel fixe les statuts de Fontevraud avec les moniales. La même année, il fait nommer la 1ere abbesse, une jeune femme de la noblesse angevine, Pétronille de Chemillé. (Archives de Maine-et-Loire, 1 Y 79)Ensuite trois périodes importantes à retenir:
Cité monastique (1101-1792)
Fondée en 1101, la plus grande cité monastique d’Europe décline son élégante architecture dans la blancheur calcaire de la pierre de tuffeau.Un monument ambitieux érigé par Robert d’Arbrissel, qui donna le pouvoir aux femmes en choisissant dès l’origine de placer une abbesse, souvent de sang royal, à la tête de cet ordre double (moines et moniales).
A l’origine, l’abbaye de Fontevraud est composée de 4 monastères: Grand-Moutier (vie quotidienne des moniales), Saint-Benoît (infirmerie), Saint-Lazare (accueil des lépreux), La Madeleine (refuge pour ‘femmes repenties’).
Parallèlement, l’ordre essaime rapidement sur un vaste territoire : en moins d’un siècle, une centaine de prieurés se fondent de l’Angleterre à l’Espagne.
Toute son architecture témoigne de la vie quotidienne des religieuses. Le cloître, les dortoirs, le réfectoire, sans oublier les énigmatiques cuisines romanes.
Quatre gisants: Aliénor d’Aquitaine y vécut ses dernières années, son fils Richard Cœur de Lion s’y fit inhumer aux côtés de son père Henri II Plantagenêt et Isabelle d’Angoulême, épouse de Jean-Sans-Terre.
Tombeau des rois d’Angleterre mais aussi pensionnat des filles de Louis XV, l’Abbaye de Fontevraud se distingue par ses liens étroits avec la royauté.
Cité pénitentiaire (1804-1963)
Après la révolution française, l’Abbaye est transformée en prison centrale. Les premiers prisonniers, hommes, femmes et enfants, arrivent en 1814. La centrale de Fontevraud en a accueilli jusqu’à 2000, et elle est réputée la « plus dure de France après Clairvaux ». Les détenus y travaillent dans des ateliers de serrurerie, de tisanderie, de rempaillage de chaises, de taille de boutons de nacre… Pour les prévenus de droit commun, comme pour les prisonniers politiques, les conditions de vie y sont particulièrement rudes, avec une mortalité d’un prisonnier sur sept.Pendant la deuxième guerre mondiale, Fontevraud a notamment accueilli entre ses murs des résistants, dont certains ont été fusillés. Après la révolution française, l’Abbaye est transformée en prison centrale. Les premiers prisonniers, hommes, femmes et enfants, arrivent en 1814. La centrale de Fontevraud en a accueilli jusqu’à 2000, et elle est réputée la «plus dure de France après Clairvaux». Les détenus y travaillent dans des ateliers de serrurerie, de tisanderie, de rempaillage de chaises, de taille de boutons de nacre…
Cité contemporaine (1964-maintenant)
Lieu clos et fermé durant un millénaire, l’Abbaye aspire désormais à s’illustrer comme haut lieu de vie culturelle en privilégiant les échanges et les contacts.La cité contemporaine se déploie dans les sept quartiers qui constituent l’Abbaye de Fontevraud.
Ils permettent de faire vivre ensemble des activités artistiques, économiques et résidentielles, mais aussi de favoriser la rencontre de tous les occupants de Fontevraud.
Avec une ambition : expérimenter une forme de « vivre ensemble » fondée sur des valeurs partagées.
Arts visuels et cinéma d’animation, débats de société, conférences et promenades historiques, musiques et spectacles organisent la vie de Fontevraud.
Si bien que venir à Fontevraud, c’est se promener dans son histoire, mais aussi assister à des spectacles familiaux, des concerts de musique classique ou actuelle, découvrir des œuvres d’artistes contemporains à travers des expositions et des installations ; ou encore participer à une conférence d’actualité ou d’histoire, organisée en partenariat avec le journal Le Monde ou le magazine L’Histoire.
Son restaurant (1 étoile Michelin, récompensé par un Macaron vert pour son approche alliant écologie et gastronomie, puis 3 Toques au Gault et Millau), invite à aller jusqu’au bout d’une expérience magique. Le restaurant est situé dans l'abbaye géré par le chef Thibaut Ruggeri - Bocuse d'Or 2013.